*** Au milieu d’une centaine de Globis ***

Hier matin, c’est avec émotion que nous avons pris le cap du large au départ de Saint-Jean-de-Luz. La première expédition de la saison ! Après un hiver à terre, cela faisait des jours que nous l’attendions… nous n’avions plus qu’une seule idée en tête, naviguer au milieu des dauphins et des globicéphales !

C’est donc avec émotion et enthousiasme que nous avons embarqué nos passagers au port de Saint-Jean-de-Luz et à priori nous n’étions pas les seuls à être pressés… à 8h30 tous nos passagers étaient présents, prêts à embarquer. En quelques minutes chacun s’installe, à l’avant, sur le carré arrière et bien sûr, sur notre plateforme d’observation. ATALAYA est à nouveau plein de vie !

Malgré un ciel couvert, c’est dans la bonne humeur générale que nous franchissons les passes de Saint-Jean. L’équipe se présente, place maintenant aux explications, quelles espèces pouvons-nous rencontrer, pourquoi sont-elles présentes ? Le temps passe très vite et nous avons déjà parcouru quelques miles. Il est temps de plonger nos hydrophones. Autant vous dire que c’est un moment important pour nos biologistes et qu’après quelques mois à terre, nous croisons les doigts pour entendre les cétacés dès notre première écoute ! Et il n’aura fallu que quelques minutes pour qu’un sourire illumine nos visages…2 mots suffisent pour alerter tout le bateau : ça siffle !!!! Et encore mieux, ça siffle Globis…traduction : nous entendons les globicéphales ! C’est ce que tout le monde à bord attendait, le signal des Globicéphales ! Il est bien trop tôt pour crier victoire mais c’est déjà un très bon signe. Nous prenons le cap et nos observateurs sont sur le pont, plus que jamais à l’affût du moindre signe de vie… Une demi-heure plus tard, l’alerte est donnée, de l’écume sur tribord, des dos noirs, ca y est nous les avons repérés ! En 2 minutes chrono, tous nos passagers se rassemblent sur nos pointes avant, nous approchons, les dorsales se distinguent de l’horizon, des grands dauphins ! Rapides, ils effleurent la surface, un groupe d’une quarantaine d’individus. Ils sont en route. Nous nous approchons doucement, en parallèle. Les dauphins réduisent la distance, ils nous acceptent. A bord, l’émerveillement remplace l’excitation. Un vrai spectacle pour nos passagers, aussi bien pour les adultes que pour les enfants, les yeux brillent et les sourires sont de rigueurs ! Nous conservons notre cap. Gagné, les dauphins viennent à l’étrave et c’est toujours avec la même émotion que nous les admirons virevolter sous la surface, entre nos coques ! Nous passons une demi-heure en leur compagnie, puis le groupe reprend sa route. Nous décidons de les approcher à nouveau car il manque des dorsales dans l’appareil photo des biologistes d’itsas arima mais le groupe maintien la distance. C’est le signe qu’ils n’ont plus envie de s’approcher d’Atalaya. Il est bien sûr hors de question de les importuner. Nous les laissons s’éloigner avec respect tout en imaginant leur vie sous la surface !

Nous sommes ravis par cette rencontre mais nous le savons, ce sont les Globicéphales que nous avons entendu et non les grands dauphins. Nous reprenons le cap de notre dernière écoute. Après nous être éloignés des Grands dauphins, nous stoppons à nouveau le bateau pour une nouvelle écoute. Il suffit de quelques instants à nos biologistes pour repérer de nouvelles vocalises, toujours des Globis. C’est reparti, nous remontons notre matériel et nous voici de nouveau à l’affût. Quelques minutes s’écoulent puis une nouvelle alerte, cap dans le travers tribord. Jumelles en main, nos observateurs attendent un nouveau signe, s’en suit un cri : GLOBI !!!

C’est le moment tant attendu, nous en sommes sûrs ce sont des Globis ! Quel bonheur ! Cet instant où nous comprenons que ça y est, nous avons trouvé les Globis, est toujours aussi magique. Nous savons que maintenant toutes les minutes qui vont suivre seront inoubliables pour tous nos passagers et pour nous bien sûr  Les Globis, lorsqu’on sait les comprendre sont toujours enclins à nous offrir des interactions exceptionnelles. C’est donc avec prudence, au ralenti, que nous approchons cette famille au repos. Nous nous laissons dériver et le charme opère, les Globis nous attendent, flottant à la surface. Ils se rapprochent, leurs souffles résonnent. Un groupe d’une quinzaine d’individus. A la perpendiculaire, ils nous observent et doucement ils font le tour d’Atalaya. Je vous laisse imaginer qu’à bord, c’est la même chose, tous nos passagers suivent les Globis, tantôt à bâbord, tantôt à l’arrière puis tantôt à tribord. Ils se rapprochent jusqu’à effleurer notre coque, ils se tournent sur le flanc et par transparence nous pouvons les voir nous observer…

Le groupe est maintenant à cinquante mètres à l’avant, toujours à l’arrêt, ils nous attendent. Nous avançons tout doucement et le spectacle recommence. Petit à petit, ils nous conduisent vers le reste du groupe. Nous nous retrouvons maintenant au milieu d’une cent aine de Globicéphales. Partout où nous regardons que ce soit proche ou à l’horizon, nous repérons des dos et de l’écume. Nous ne savons plus où regarder, à bâbord, à tribord, partout des dos apparaissent. L’incroyable spectacle des Globicéphales. Il n’y a pas de mot, c’est juste magnifique. Des nouveau-nés suivent leur mère, des mâles imposants nous impressionnent par leur taille et toujours leur souffle puissant qui résonne à travers nos coques ! A bord, l’ambiance est plus que chaleureuse et nous partageons avec passion ces instants avec nos passagers. Je pourrais vous en parler pendant des heures mais je n’ai aucun mot qui puisse qualifier l’intensité de ces rencontres. Ce que je peux vous dire en revanche, c’est qu’on ne s’en lasse jamais et c’est à chaque fois le même émerveillement. Nous avons une chance extraordinaire de vivre ces instants et nous ne pouvons que vous inviter à embarquer avec notre équipe pour les vivre vous aussi !

Après plus de 3 heures d’observation, il est temps pour Atalaya de reprendre le cap de Saint Jean de Luz. Et après toutes ces émotions, c’est l’heure bien méritée, du repos pour nos passagers ! Nous franchissons de nouveau les passes de Saint-Jean-de-Luz, les derniers instants pour remercier nos passagers de nous avoir accompagnés sur cette sortie et d’avoir partagés avec passion ces rencontres extraordinaires avec les cétacés. Encore merci, car sans vous, nous ne serions pas chaque semaine au milieu des cétacés pour vivre des instants inoubliables !

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